Mercredi 13 avril, 11 h 22
Profitant du beau temps, nous avons quitté après le déjeuner la vieille bâtisse qui nous sert de refuge pendant ces vacances, puis nous avons coupé par les bois pour rejoindre le sentier qui monte à Puycelsi. Au début, je grimaçais à chaque foulée à cause de mon genou douloureux, mais rapidement mes articulations s’étaient échauffées, me permettant de savourer pleinement ce moment. Les filles courraient d’abord devant moi entre les arbres, s’émerveillant de l’histoire que je leur inventais, un récit composé de fées et d’animaux fantastiques qui peuplaient ces contrées. Mais très vite, la plus jeune, Lucie, quatre ans à peine, a commencé à me demander si nous allions bientôt arriver, puis a insisté pour que je la porte. Heureusement, Carmen, son ainée de cinq ans, ne rechignait pas à avancer, et nous cheminâmes ainsi, alternant période de marche et repos, jusqu’aux pieds des remparts du village médiéval.
En empruntant le passage des assassins, nous gagnâmes le haut de la colline sur lequel se juchait la cité depuis des siècles. Nous croisâmes quelques familles de touristes dans les rues étroites avant de rejoindre la petite librairie associative toujours ouverte pendant les vacances scolaires. Les filles en profitèrent pour jeter leurs dévolus sur deux ouvrages de Gudule, pendant que je consultais un vieux livre abordant l’histoire des cathares. Après avoir échangé des nouvelles de nos connaissances communes avec la responsable de la boutique, nous poursuivîmes notre périple vers le jardin qui offrait le meilleur point de vue sur le paysage alentour. Depuis ce belvédère situé à la pointe de la muraille, je laissai un moment mon regard se perdre dans la vallée, les pâtures accueillant des troupeaux de moutons, autant de minuscules taches immaculées sur les coteaux verdoyants, puis m’amusant à fixer mon attention sur les falaises qui me faisaient face pour reconstituer le fameux crocodile dans son relief, ses yeux formés par la roche à nue et son long museau dessiné par la pente arborée descendant jusqu’aux prairies. Je me sentais bien. Présent dans cet environnement apaisant. Les rayons de soleil réchauffant mon visage pendant que mes filles jouaient dans mon dos.
— Je savais que je te trouverais là, murmure une voix.
Je me retourne pour apercevoir Salvatore Conti, sa chevelure brune nouée par un catogan sur sa nuque. Ses épaules supportent les lanières d’un petit sac. Je ne l’ai pas entendu approcher. Il me sourit, mais je reste de marbre. Je croyais être hors d’atteinte, dans ma retraite tarnaise, et voilà que le monde me retrouve. Et tant pis s’il présente les traits d’un être que j’estime.
Je regarde autour de nous. Quelques touristes se restaurent à la terrasse du Roc café. Ils ne semblent pas nous porter attention. Tant mieux, car l’homme qui m’aborde est un personnage médiatique, un écrivain réputé pour sa parole dissidente et critique, et je préfère que notre rencontre demeure confidentielle. Un dernier coup d’œil vers mes filles me rassure. Fatiguées par la randonnée, elles viennent de s’assoir sur les marches entourant le monument aux morts pour lire les ouvrages récoltés chez la bouquiniste. Ça me laisse un peu de temps pour discuter.
— Comment tu m’as retrouvé ? l’interrogé-je, décidant de zapper l’étape des salutations.
— Je suis passé à ta maison. Comme elle était vide, je suis monté jusqu’ici.
— OK, mais comment connais-tu l’existence de ma résidence secondaire ?
— Mauvaise question. Demande-toi plutôt pourquoi je suis là.
Je l’encourage d’un signe de tête.
— Al-askari et les siens ont disparu, murmure-t-il, lugubre. Personne ne les a vus depuis trois jours.
Sa présence m’apparaît soudain fort logique. Après tout, Conti m’a présenté à l’Irakien qu’il avait aidé à son arrivée en France. Sa crainte est légitime. Je soupire.
— Ils vont bien.
— Où sont-ils ?
— En sécurité.
— Pourquoi ?
Je déglutis. La suite de mes confidences ne risque pas de lui plaire.
— Ils couraient un danger. Je me suis arrangé pour qu’ils bénéficient d’un programme de protection de témoins. Ils vont changer d’identité.
Sa surprise s’incarne dans ses lèvres arrondies.
— Que s’est-il passé ? s’inquiète-t-il.
Je réfléchis, soupesant les renseignements que je peux lui révéler. Je me rappelle que j’ai promis de ne rien dire concernant l’organisation criminelle se terrant dans les méandres d’internet. D’un autre côté, je n’oublie pas que Conti m’a également lancé sur les traces de Marion Salois, et que l’appartenance de cette dernière à l’Alliance Palladium ne peut être une coïncidence. Ce jour-là, les deux informations lâchées par l’écrivain étaient liées à la mafia numérique.
— Nous avons suivi la piste dont tu m’as parlé, commencé-je, avant de m’interrompre trop longtemps à son goût.
— Et ? me presse-t-il.
— Les individus qui l’ont contacté sont dangereux. Nous avons réussi à infiltrer leur groupe en leur faisant croire que ton réfugié avait bien accompli ce qu’ils voulaient.
Je soupire.
— Malheureusement, ce que nous avons découvert est si énorme que je n’ai pu le garder pour moi. J’ai dû en référer à ma hiérarchie qui elle-même a jugé indispensable de prévenir nos services centraux.
Je déglutis alors qu’il me dévisage, les sourcils froncés.
— Bref, ne pouvant pas garantir que la nouvelle de sa trahison ne remonte pas jusqu’aux oreilles de ces criminels, il valait mieux qu’ils disparaissent. Je mesure tout ce que cette solution peut coûter à ces gens, surtout après les épreuves qu’ils ont déjà traversées, mais je suis convaincu que nous avons fait le bon choix.
Conti baisse les yeux alors que je m’apprêtais à encaisser ses reproches. Cette réaction confirme un doute que je cultive à son encontre.
— Mais je ne t’apprends rien, n’est-ce pas ? maugréé-je.
— Comment ça ?
— Tu savais que les personnes qui ont tenté de recruter ton protégé étaient dangereuses.
Son regard s’échappe vers l’horizon qui dessine la croupe du crocodile gigantesque, juste en face de nous. Le voit-il et peut-il imaginer, comme moi, le prédateur formidable rompre son immobilité pour se tourner vers nous, la gueule ouverte ?
— Allez, avoue ! insisté-je. Je n’ai aucune idée de la manière dont tu t’y es pris, mais tu étais informé qu’Al-Askari et Marion Salois étaient liés à une même organisation occulte. Maintenant, je te pose une question très simple : pourquoi m’avoir impliqué ?
Je viens de retourner la situation. Il n’a cherché à me rencontrer que pour me demander des comptes sur la disparition inquiétante de l’Irakien et il se retrouve dans l’obligation de me lâcher des renseignements supplémentaires. Je décide d’accentuer la pression.
— Que sais-tu de l’Alliance Palladium ?
En entendant ce nom, ses traits se crispent. Il le connait.
— Certainement pas grand-chose de plus que toi, finit-il par murmurer.
Il me dévisage.
— Il s’agit d’un réseau criminel qui officie sur le darknet.
J’acquiesce en silence.
— Comment l’as-tu débusqué ? continué-je.
— Presque par hasard.
Il pose ses deux mains à plat sur le parapet qui nous protège d’un vide de cent-cinquante mètres.
— Il y a des hackers, dans mon groupe, reprend-il, en fixant la vallée tout en bas. Nous avons réussi à espionner la bonne personne.
— Qui ?
— Hervé Labrousse.
Inconnu au bataillon. Je secoue la tête.
— Le PDG de FTR, m’explique-t-il
Le diminutif de Felix Temporum Reparatio, ou « retour des temps heureux », la locution latine choisie par la société militaire privée qui avait embauché six des douze criminels appréhendés au Portugal et dont les exactions avaient également terrorisé la population toulousaine, quelques mois auparavant.
— Tu connais ma thèse, ajoute-t-il. Les Cagoulés ne sont pas juste des mercenaires désœuvrés qui se sont retrouvés pour braquer des transporteurs de fonds. Ils ont déjà utilisé en mission, en Afghanistan, le même mode opératoire pour soutirer un magot à un seigneur de guerre. Semi-remorque et traceur GPS caché sur leur cible, de manière à fondre sur elle au moment idéal. Ces gars ont tous été des soldats. Ils ont pour habitude d’obéir aux ordres. Voilà pourquoi je me suis dit que leur ancien employeur, FTR, était impliqué dans leurs derniers casses. Et ce n’est pas non plus un hasard si j’ai été placé sur écoute par les services de renseignements quand j’ai commencé à fureter dans cette direction.
Il éprouve le besoin de reprendre sa respiration. Je garde les lèvres closes.
— En somme, tout me ramenait à FTR, à ses liens avec le pouvoir, continue-t-il. Une telle entreprise ne peut se développer que si l’État lui propose des contrats. Alors, pourquoi ne pas leur rendre la monnaie de leur pièce et tenter de pirater l’ordinateur de son patron ?
Mes neurones se connectent progressivement dans le bon ordre tout en s’abreuvant d’une décharge d’adrénaline.
— C’est là que nous sommes tombés sur ce truc, fait Conti. J’ai jamais rien vu d’aussi flippant. Des milliers de prestations demandées, les plus nombreuses illégales, dont de la corruption à grande échelle, des enlèvements de femmes, d’enfants, et même des crimes. Et ils ne cessaient de disparaître alors que de nouveaux venaient grossir la liste. Ça n’arrêtait pas. J’avais l’impression de contempler l’enfer.
Il exprime bien mon sentiment.
— Alors on n’a pas lâché Labrousse. J’ai organisé une surveillance de ses activités numériques vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mes gars se relayaient pour ne rien en perdre. Chacun de ses clics nous révélait un aspect du monstre. Quand il a consulté sa Balance, la page du site confrontant ses services rendus avec ceux dont il avait pu bénéficier, nous avons compris qu’il appartenait à cette mafia depuis un bon bout de temps. Lorsqu’il cliquait sur un d’eux, nous le connaissions en détail. Il exploitait aussi sa capacité à dialoguer en direct avec d’autres affiliés placés à des niveaux inférieurs dans la pyramide et là encore les propos échangés nous en apprenaient beaucoup, et notamment qu’il savait mobiliser tout le potentiel du programme pour accroitre son pouvoir. Enfin, il ne rechignait pas à compulser les données concernant ces mêmes personnes qu’il avait contribué à recruter et ainsi il était assez aisé d’en deviner les véritables identités derrière les pseudonymes utilisés.
Conti s’interrompt pour planter ses yeux dans les miens.
— C’est comme ça que nous avons compris que chaque membre du commando des Cagoulés appartient à ce réseau. Bien sûr, leurs noms n’apparaissent pas, mais il est possible de les retrouver en recoupant les informations collectées. Nous avons également vu que ces types obéissaient à des ordres quand ils attaquaient les transporteurs de fonds, et que l’argent volé était ensuite blanchi grâce aux ressources de l’Alliance. C’est Labrousse lui-même qui planifiait ces opérations, mais j’ai l’impression qu’il le faisait pour accomplir une mission acceptée auparavant et qui lui a rapporté une petite fortune.
— Ce n’est qu’une supposition ? interviens-je. Vous avez pu l’établir ?
— Non, il n’a jamais cliqué sur cette ligne, donc nous n’en connaissons pas le détail.
— Ainsi, Labrousse est l’organisateur des casses perpétrés par les Cagoulés.
— Je le confirme.
— Mais il a agi pour réaliser une prestation sollicitée par une autre personne dont tu ne sais rien.
— Oui.
— Et Marion Salois, dans tout ça ?
— Par l’intermédiaire du site, Labrousse recevait de nombreux messages à son sujet. Il les rémunérait en bitcoins, ce qui signifie qu’ils étaient l’objet d’un service demandé. Comme il les consultait en direct, nous pouvions les lire avec lui. C’est là que nous avons appris que toutes les femmes des Cagoulés étaient surveillées, car Labrousse était destinataire de rapports sur chacune d’elles et il s’assurait qu’elles ne collaboraient pas avec la police.
— Elles appartiennent également à l’organisation ?
— Non, nous n’avons pas réussi à l’établir.
— Alors pourquoi les espionner ?
— Elles ont toutes bénéficié de largesses après l’arrestation de leurs maris. Le plus souvent en liquide, des montants modestes mais réguliers. Certaines doivent en outre leur emploi à l’Alliance, ou ont trouvé des logements à loyer modéré grâce à elle. Bref, elles sont toutes impliquées, même si elles ne comprennent pas vraiment comment tout ça fonctionne. En revanche, elles savent parfaitement qu’elles ne doivent pas en parler. Elles ont dû être menacées.
Tout cela, je l’avais deviné après les avoir rencontrées, mais je n’avais pas pu le prouver.
— C’est comme ça que vous avez repéré Marion Salois ?
— Oui. Comme elle avait droit à un traitement similaire, on s’est dit qu’elle aussi devait être la compagne d’un Cagoulé. Une seule différence : elle possédait un pseudonyme.
Je ferme les yeux. Si Conti m’avait révélé ces éléments lors de notre dernière entrevue, j’aurais pu éviter son assassinat.
— Elle appartenait à ce groupe, juge bon de préciser l’écrivain. À la différence de tous les autres couples, Atkins et elle ont dû se croiser lors d’une mission réalisée pour le compte de l’Alliance, et c’est la raison pour laquelle leur relation n’était pas connue des forces de l’ordre. Ceux-là cultivaient le secret.
— Elle a été tuée, déclaré-je, chassant une fois de plus l’image qui me hante depuis cette nuit, celle de sa tête explosant sous l’impact de la première balle.
— Je sais, avoue Conti.
— Fait chier ! maugréé-je en frappant les pierres du parapet. Pourquoi m’avoir lancé sur sa piste en me cachant ces éléments !
Je me tourne vers lui et il recule d’un pas. Soudain, je comprends que je dois lui paraître menaçant. Et pour cause, je lui labourerais bien la face du poing formé par ma main droite.
— Je ne pouvais rien te dire, se défend-il.
— Pourquoi ? je m’écrie, réalisant trop tard que je viens d’élever la voix.
Mon ainée lève vers moi des yeux surpris. Je m’arrache un sourire pour la rassurer.
— Parce que dans ce cas, j’aurais dû te parler de son pseudo et du site de l’Alliance Palladium, m’explique-t-il.
— Et alors ?
— Eh bien, t’aurais voulu en savoir plus et j’aurais dû te révéler ce que nous avions trouvé et surtout comment, en hackant un des ordinateurs du PDG de FTR. Tu es un policier, Victor. Je souhaitais que tu découvres tout ça par toi-même, dans le cadre d’une enquête respectant la légalité.
— Cette femme est morte !
— Je n’avais pas anticipé qu’ils réagiraient ainsi, se défend-il.
— Quoi ? Tu n’as pas vu qu’ils commanditaient son assassinat juste après que j’ai pris contact avec elle ?
Conti secoue la tête.
— Notre piratage n’a pas fait long feu, murmure-t-il. Nous n’avons eu que trois jours de surveillance avant qu’ils repèrent notre malware et le détruisent. Depuis, nous sommes aveugles. Et Labrousse a dû prendre ses précautions, car nous n’avons plus réussi à le piéger.
Il soupire.
— Je suis vraiment désolé.
— Tu as failli me faire tuer, je lui réponds.
Je respire un grand bol d’air pur. Oui, je suis passé bien près de la mort, mais je m’en suis sorti. En cet instant, je parviens à mesurer la chance que j’ai de fouler encore cette terre, juste à côté de mes filles.
— Je veux tous les documents que vous avez pu rassembler sur ce type, lui dis-je, d’un ton sans appel.
Il fait glisser les lanières du sac à dos de ses épaules avant d’en extraire une chemise cartonnée. Il me la tend et je m’en empare, d’un geste brusque.
— Et Al-Askari ? je lui demande. Vous saviez d’emblée que l’Alliance cherchait à le recruter ?
— Non. Nous étions éjectés du réseau depuis un mois quand cette histoire est remontée. Je l’ai juste supposé.
— Et tu ne t’es pas trompé, bravo !
— Je pourrais lui rendre visite ?
— Impossible.
— Lui transmettre un message ?
— Lequel ? Que tu regrettes de l’avoir manipulé, lui aussi ? Tu réalises qu’il va vivre maintenant le reste de sa vie dans la peur ?
Malgré mon reproche, il ne détourne pas les yeux.
— Je te l’ai dit, fait-il. Je suis vraiment navré, pour toi et pour lui. Vraiment. Mais n’oublie pas que nous avons une guerre à mener.
— Alors tu ne vois ces gens que comme des dégâts collatéraux ?
— Non, ce sont des victimes. Tout comme toi. Mais je suis plus sévère en ce qui concerne Marion Salois. Elle avait choisi son camp et ce n’était pas le nôtre.
Il a raison mais ça ne change pas grand-chose. Contre lui, ma rancune enfle en se nourrissant de ma passion sacrifiée.
— L’important, c’est qu’à présent, tu sais quoi combattre, avance-t-il. Et avec toi la police. Nous devons tout faire pour détruire cette chose et je t’offre un angle d’attaque. Labrousse a ordonné la mort de Marion Salois, j’en suis persuadé. Tu dois solliciter la perquisition numérique de tous ses ordinateurs dans le cadre de l’enquête concernant cet assassinat. Cette requête ne paraîtra pas si abusive, maintenant que vous possédez les preuves que cette femme appartenait à l’Alliance, tout comme son compagnon caché Atkins. Le lien avec FTR a également été établi. Vous pouvez remonter. Dis-moi que vous le ferez.
J’acquiesce d’un signe de tête, en silence, ne pouvant pas m’empêcher de me demander si Conti n’a pas anticipé tous ces drames, s’il ne les a d’ailleurs pas souhaités, juste pour me servir sur un plateau l’occasion de gravir la pyramide de cette mafia dématérialisée. Sauf qu’il ne sait pas que je me suis engagé auprès de la DCRI à ne plus fourrer mon nez dans cette histoire et surtout à leur faire parvenir toutes les informations que je pourrais glaner à ce sujet. J’hésite un instant à le lui avouer, puis décide finalement de n’en rien faire, pour ne pas l’alerter et éviter qu’il commette d’autres erreurs fatales, mais aussi et surtout pour protéger les miens. Après tout, ce gars m’a manipulé. Même s’il poursuit des objectifs louables, une femme a perdu la vie à cause de lui et ça ne semble pas le perturber outre mesure. Elle l’a peut-être cherché, mais je ne peux m’empêcher de lui en vouloir. Dans son plan tortueux, il n’avait pas prévu que je tombe sous son charme. Alors je préfère lui mentir à mon tour. Qu’il parte l’esprit tranquille, en se disant que je vais tout faire pour servir sa cause. Au moins, ça m’offrira le temps de me retourner.
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